Un solo de Basile Forest, musical et burlesque, ou l’opéra de Bizet d’après les souvenirs d’un excentrique violoniste, ou l’exploration du violon comme agrès par un porteur.
Sur l’amour.
Sur un homme,
Sa solitude.
Sur son violon,
Sa Carmen.
Sur l’amour,
Sa vie,
Sa mort.
Sur la fatalité.
Pour une fois je ne porterai personne.
Juste ce projet, mon violon, un pupitre et un costume.
Basile Forest
De Carmen,
Il y aura le début. Il y aura la fin. Il y aura le tragique.
Tel est le destin, telle est la fatalité.
Il y aura le comique, un peu.
Il y aura la musique, beaucoup.
Il y aura les émotions, surtout.
De l’ennui, comme à l’opéra.
De l’amour, de la solitude, on n’y échappe pas.
De la jalousie, de l’incertitude, on n’y échappe pas.
Si j’arrive à faire pleurer je serai heureux, si je fais rire ce sera déjà ça.
Si je fais peur, ce sera mieux que rien,
Si je fais rien, ce sera raté.
Je n’ai pas envie de faire un spectacle. J’ai envie de vivre un spectacle.
Il y aura l’ouverture, en queue de pie.
Il y aura la habanera, en caleçon.
Il y aura le trio des cartes, habillé.
Peut-être des castagnettes.
Peut-être un duel d’archet.
Des restes de l’armée.
Des restes de l’arène.
Pas de taureau, pas de femme en bleu.
Du violon.
Du rouge.
Du sang.
Du bois qui craque, des cordes qui grincent,
Du vrai, du présent, du son.
Pas de musique enregistrée,
Juste des notes, et des fausses notes,
Du vrai. Du vrai. Du vrai.
Du cirque. De la sueur.
Du vivant.
Pour ceux qui y croient encore…
Distribution & Production
Un spectacle de et avec Basile Forest
Regard extérieur : Sky De Sela ; Floriane Soyer ; Marianna Boldini
Costumes : Nadia Léon
Son : Aude Pétiard
Effets spéciaux : Gabriel Monnier